
🇫🇷Kawah Ijen, Java, Indonésie.
À 5h du matin, j’atteins le bord du cratère, impatiente de découvrir les célèbres flammes bleues du plus grand lac acide au monde. Masque sur le visage, je descends dans les entrailles du volcan. Là, ce n’est pas seulement la nature brute que j’ai rencontrée, mais des hommes. Des mineurs de soufre, pieds nus, à peine protégés, travaillant dans des fumées toxiques.Chaque nuit, ils gravissent le volcan, extraient jusqu’à 80 kg de soufre, les portent sur leurs épaules dans des paniers en bambou.Trois allers-retours par jour. 300 kg à tirer en fin de journée. Pour quelques centimes le kilo.
Pendant que les touristes prennent des photos, eux, suffoquent pour survivre.Et puis, le lever du soleil : irréel, bouleversant.Un lac turquoise bordé de jaune, une beauté née dans la douleur.
Ijen est une dualité constante : chaleur et froid, beauté et danger, lumière et cendres.
Un lieu où la nature émerveille — et la réalité secoue.
🇬🇧Kawah Ijen, Java, Indonesia.
At 5 a.m., I reached the crater’s edge, excited to witness the legendary blue flames of the world’s largest acid lake. Masked for protection, I descended into what felt like another world. Down there, I didn’t just see nature’s raw power — I saw men, working barefoot in toxic smoke, with only scraps for protection. Sulfur miners, climbing this volcano nightly, extracting up to 80 kg of sulfur, carrying it on their shoulders in bamboo baskets. Three round trips a day. 300 kg trolleys. For a few cents per kilo.
While tourists snap selfies, these men inhale poison.Then came the sunrise — breathtaking, surreal. A turquoise lake edged with yellow, beauty carved out of suffering.
Ijen is all contrasts: heat and cold, life and decay, paradise and hell.
A place where nature stuns — and reality strikes.